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 ALEKSANDR&EZECHIEL → Another daydreaming

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Ezechiel J. Dubois
Ezechiel J. Dubois
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↘ blah blah : 60
↘ âge irl : 29
↘ pseudo irl : Fitzgerald
↘ je suis là depuis le : 06/01/2012
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↘ âge : 23 ans
↘ d'où vient ton joli petit cul? : Vancouver
↘ ton occupation, ta vie de merde? : Danseuse étoile
↘ tu baises ou tu roucoules? : Je baise ceux qui roucoulent


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MessageSujet: ALEKSANDR&EZECHIEL → Another daydreaming   ALEKSANDR&EZECHIEL → Another daydreaming Icon_minitime1Lun 23 Jan - 18:51

ALEKSANDR&EZECHIEL → Another daydreaming B00110
Another daydreaming for two lovers.

« - Ézéchiel, hâte-toi donc! » De grâce, laissez-moi le temps de souffler! Je réponds par un léger sourire, accélérant l'allure. Dans les coulisses. De petits pas aériens, je foule le sol. Autour de moi, c'est l'effervescence, comme chaque soir de représentation. C'est la même agitation; des paroles identiques, un brouhaha bien connu. J'apprécie cette montée d'adrénaline, tout mon être en est dépendant. Et sentir chaque minute s'écoulait, une par une. Tic, tac. « - As-tu vu mes chaussons? » Par ici. Je glisse parmi les autres, ombres à mes yeux maintenant. La concentration limite mon champs de vision, il me faut cette obscurité, cette plongée dans le noir absolu. Vide est mon esprit. Et voilà que le silence se fait. Seule dans la foule, sourde aux bruits incessants, je module ma respiration. Inspiration, expiration. Les minutes passent. Une, deux, trois. « - Ézéchiel, il faut finir ton maquillage! » J'ouvre à nouveau les yeux, et je reprends doucement contact avec le monde extérieur. Sans pour autant sortir de ma torpeur. J'avance avec légèreté vers la chaise tirée. Le miroir qui me fait face, immense et impeccable, renvoie une image de moi très convenable. J'observe cette jeune femme aux cheveux bruns élégamment noués en un chignon simple mais travaillé. Le regard est savamment mis en avant par un maquillage foncé, bien que léger. Un peu d'ombre à paupières bleu nuit, un eye-liner noir dessinant la courbe légèrement ovale des yeux et une touche de rouge à lèvre. Oui,très convenable. Tic, tac. Ce soir est différent, je le sens. Qu'est-ce donc? En quoi ce moment diffère-t-il des précédents? Je regarde autour de moi; les mêmes visages, les mêmes sourires crispés. Les danseurs se pressent avec une excitation à peine dissimulée. Je me lève, rejoignant mes camarades. « - Des directeurs de prestigieux ballets européens assistent à la représentation! C'est incroyable! » Oh, c'est donc cela. Je m'écarte légèrement, partageant si peu les rêves des jeunes figurantes. Le vieux continent, c'est un passé enterré sauvagement à la hache, humide de larmes. C'est ce dégoût de soi qui transpire dans la notoriété de l'Europe, cette terrible sensation d'être passée à côté... Or je suis la première danseuse. Et ce soir c'est Noël, et je suis Clara. Je recevrai de mon oncle un casse-noisette et la merveilleuse féerie débutera. Le casse-noisette se transformera en Prince. « Amour immortel et forces du mal ». A chaque minute qui passe, c'est un battement de mon cœur qui s'accélère. Les danseurs prennent place de chaque côté de la scène. Vide est mon esprit. Troublée est mon âme. Voici l'Ouverture miniature. Une musique possédant de riches harmonies post-romantiques... Elle crée d'intenses émotions. Je cède à la mélodie. Je suis autre; et les foulées se suivent avec délicatesse. La beauté du geste réside dans la maîtrise de celui-ci. L'idéal romantique submerge alors la scène et la danse devient aérienne, précise, élaborée. J'aperçois le public, sombre et stoïque. Je m'offre à lui avec pudeur et spontanéité. Contemplez-moi, je suis belle pour vous ce soir. Soyez mes admirateurs, je serai votre muse. Je serai votre, pour quelques mouvements, pour quelques pas. Et quand les dernières notes de musique mourront avec grâce, je resterai un souvenir éclatant. Je ne suis qu'un souvenir. Tout comme l'amour qu'il portait jadis pour moi. Cet admirateur d'ailleurs. Oui, quand la musique s'éteindra, je cesserai d'être Clara. C'est la terrible réalité, je suis veuve et sans famille.


Dernière édition par Ezechiel J. Dubois le Jeu 26 Jan - 18:49, édité 1 fois
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Aleksandr M. Dostoïevski
Aleksandr M. Dostoïevski
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↘ ton occupation, ta vie de merde? : chef d'une entreprise, businessman.
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MessageSujet: Re: ALEKSANDR&EZECHIEL → Another daydreaming   ALEKSANDR&EZECHIEL → Another daydreaming Icon_minitime1Jeu 26 Jan - 18:06

Tchaïkovski. J’ai toujours aimé Tchaïkovski, et la somptuosité de ses compositions ; la majesté qui s’en dégage, qui vous prend au ventre à mesure que résonnent les arpèges. Les notes qui montent et qui s’accrochent à l’impalpable, sublimées par l’amplitude de cette atmosphère feutrée et si spécifique aux salles d’opéra. L’imposante écriture suspend mon regard du célèbre nom : Casse-Noisette. Elle m’injecte dans les yeux les images des nombreuses adaptations que j’en ai déjà vu, ravive un sourire au souvenir de ces gracieuses danses, de ces accords mythiques. Ce n’est que lorsque mes prunelles froides s’égarent un peu plus bas que toutes ces résurgences s’effacent d’un seul et même trait. C’est comme le heurt final du tambour qui achève d’un coup sec la délicatesse d’une mélodie ; c’est comme un coup de canon. Combien de fois mes rétines redessinent-elles le tracé de son nom, donnant à battre mon cœur chaque fois un peu plus fort ? La boussole se dérègle ; n’est-ce donc pas l’illusion d’un rêve qui m’immerge de ses mirages attrayants ? Je me sens perdu à lire ce nom que je n’attendais pas ici… Mon esprit tourne et s’embrume ; son visage seul s’échappe du flou artistique et me remplit de sa douceur, de sa ferveur magnifique.

Tant d’années… Tant d’années ont passé depuis que j’ai frôlé ces voluptueuses lèvres pour la dernière fois, et pourtant la brûlure passionnelle de nos baisers s’étend encore sur les miennes. Les sensations m’assaillent, me submergent, me coulent. Je sens encore son cœur battre contre ma paume amoureuse, redessinant les délicieuses courbes de son corps de jeune femme. Le temps n’y a rien fait ; j’ai cru que la violente hargne de la sentir mienne, que la fulgurante douleur de ne pouvoir plus la lover dans le creux de mes bras possessifs, avaient fini par s’évanouir comme les résidus d’un vieux songe. Mais non. Tout est là, tout est encore là, tout est plus fort que jamais ; le temps n’y a rien fait, si ce n’est d’accentuer encore la vague d’émotions qui déferle sur moi, d’affûter encore la lame qui se glisse en moi, pour me rappeler dans une souffrance aiguë qu’elle n’est plus là. La simple lecture de ce prénom… et tant de choses qui coulent, palpitant dans mes veines à chaud et à sang ; les vannes sont restées fermées trop longtemps, et la pression fait tout éclater sur son passage. Pourtant, rien ne traduit ce bousculement éperdu, cette sensation d’égarement qui s’apparente presque à de la peur. Dehors, c’est le calme plat. À l’intérieur, la tempête fait rage. Et oui, j’ai peur. Je suis affolé – non pas de la savoir soudain si près de moi, mais d’imaginer qu’elle puisse s’échapper une fois encore ; me filer entre les doigts avec sa dextérité de parfaite danseuse, cette souplesse pareille à celle de la fumée qui s’évapore dans de magnifiques arabesques blanches. Et cet affolement soudain qui me secoue violemment fait naître en moi une détermination sauvage : cette fois les échos des applaudissements, la gloire de la scène ne me l’arracheront pas. L’anneau qui sommeillait à mon doigt semble briller d’un éclat nouveau ; je ne me suis jamais résolu à l’arracher. C’était comme si, au fond, je voulais croire qu’Ezechiel m’appartenait encore.

Ezechiel…

***

Quelques bras me retiennent, mais moi, je ne tiens plus. Ces tentacules surgies de l’ombre pour s’enrouler autour de moi et m’éloigner de ma lumière me semblent soudain si répugnantes ; je m’arrache à leur emprise et ignore les protestations outragées de quelques gardes ou autres. Il me semble mettre un siècle à me débiter un passage jusqu’aux portes des loges, et devoir emprunter mille sentiers sinueux destinés à me détourner d’elle. Mais mon cœur, lui, martèle au même rythme que mes pas ; cette fois personne ne me l’arrachera. Personne. Jamais je n’ai été aussi sûr de mes sentiments – de cette ardente volonté de faire d’Ezechiel la femme de ma vie – qu’à l’instant où ses pointes gracieuses l’ont précipitée sur la grande scène, abîme à laquelle j’aurais voulu l’arracher pour qu’elle n’appartienne plus qu’à moi. Les regards admiratifs des autres spectateurs se transformaient en sources de fantasmes explicites, d’envies perverses, à mes yeux d’homme profondément jaloux. Comme je désirais être le seul à qui elle offrirait son corps et son âme de cette façon si pure ; comme je voulais être l’unique à pouvoir contempler son infinie beauté, pour l’éternité…

Enfin je trouve la porte de sa loge – une loge à part pour ma première danseuse. Une imperceptible hésitation se diffuse dans mes doigts en un frisson visqueux lors que j’attrape la poignée. Pour la première fois depuis longtemps, une once de doute me prend à la gorge alors que je la vois déjà assise devant le grand miroir. Une voix caverneuse implose. Elle a refait sa vie. Elle ne se rappelle même pas de toi. Elle a jeté ta bague aux enfers depuis bien longtemps – tu aurais dû la suivre plus tôt, pauvre misérable, pitoyable indolent. Elle se rira de toi dès lors que tu pousseras cette porte, à voir que tu l’aimes toujours avec la même folie. Mais je ne laisse pas ce cruel vampire me sucer le sang ; je la veux, je la veux et elle me voudra aussi.

J’ai ouvert cette porte d’un geste brut ; maintenant je reste figé dans son encadrement, et l’incessant mouvement qui m’anime de l’intérieur redouble avec cette façon que son image a eue de me paralyser. Ce n’est que son reflet que j’aperçois, le temps qu’elle se retourne… L’éternité comprimée d’une seule seconde a suffi. Les courbes délicates, si fragiles et si fortes de son visage fuselé ; la peau diaphane magnifiant l’ambre des cheveux désormais détachés, qui s’évanouissent en cascade vaporeuse sur des épaules frêles ; les grands yeux à mi chemin entre le vert et le gris, brillant d’un fier éclat, surplombés d’un maquillage juste assez sombre ; les lèvres charnelles revêtant leur plus belle couleur m’appelant, irrésistibles… Je voudrais parler, mais les mots sont bloqués dans ma gorge. Depuis quand n’ai-je pas perdu mes moyens ? Voilà que je demeure planté là, voguant sans trêve dans l’immensité de mon orage intérieur, frappé encore par la foudre, bientôt retourné par les flots dichotomiques de sentiments contradictoires. Je suis fou d’elle ; fou de ce corps de femme maintenant qui s’est affiné jusqu’à offrir les plus belles merveilles, fou de l’esprit que je vois déjà rayonner derrière le miroir de ses yeux. Et pourtant, il y a comme une rage qui saccage la tendresse dont j’aurais pu faire preuve lors de pareilles retrouvailles. La rage de la revoir si simplement après tant de souffrance, la rage de la voir si changée depuis notre dernier instant ; la rage de voir qu’elle s’est refaite sans moi peut-être… La rancœur, la jalousie m’évincent, et pourtant… Rien ne me chassera plus d’ici.

Rien.

Car je ne l’ai jamais aimée avec tant de fougue qu’en ce moment où elle m’apparaît dans l’apogée de sa beauté, de sa grâce…, perfection à l’état pur que je n’ose étreindre dans le brusque étau de mes bras tremblants.

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